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25/06/2009

Pianoman

L’homme au piano est bien mort
Lui qui jouait de vieux standards
Hier encore
 
Je l’écoutais assis au bar
Un whisky sur le comptoir
J’étais le seul
 
Il s’en moquait sur son piano
Il massacrait sans qu’on l’engueule
Quelques morceaux.


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14/06/2009

Le micheton

Un micheton ayant sabré
Cherchait sans succès son morlingue
Sous son gilet

La foule voyait ce baltringue
User ses fouilles comme un dingue
Et l’écrémeuse :

On va te mettre une peignée
Si tu tiens à tes valseuses
Lâche le blé !

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25/05/2009

Réconciliation

Je me suis tu. Devant la mort
On réfléchit aux gens qu’on aime
Encore

Je ne l’aimais pas lui qui sème
La poudre et le vent de la haine
Sema

Toi qui pars en cendre en fumée
Toi qui m’oublies déjà
Repose en paix

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22/05/2009

Pas loin de 17H

Je ne suis plus si jeune (16 heure)
Entendez-vous dans nos campagnes
Sonner les heures

Sur le chemin quelques cocagnes
(16h33) enlève ton pagne
Je suis malade

Par cœur par cœur contre ton corps
Tu aimes encore la salade
Moi je m’endors

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17/04/2009

A mes amis

A mes amis que j’ai aimé
Vous tous accrochés aux dentelles
De mes années,

Dans vos pas qui se renouvellent
Parfois et d’autres dans leur ciel
Je dis un mot

Un seul mot, cinq lettres qu’on dit
Cinq lettres, juste ce qu’il faut
Merci.

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17/10/2008

Automnes

Voici l'ami des mauvais jours
Qui dépose des feuilles d'or
Sur les faubourgs

Il me semble qu'il pleut dehors
C'est la jeunesse qui s'endort
Sur les pavés

Tant d'automnes ont passé déjà
Les trottoirs sont à peine usés
Sous nos pas.

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13/06/2008

La femme silencieuse

Silencieuse comme la pierre
Tu dors, ô femme sans visage
Dessus ton père,

Toi qui n’as plus de voix, plus d’âge
Sur le marbre une seule image
Un seul sourire

Et la douleur de ton absence.
Le temps a saupoudré tes rires
De silence.

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20/05/2008

Les saules noirs

Le long des champs mélancoliques
Entre les saules noirs pleureurs
Ou étiques

J’ai vu le passé j’ai vu l’heure
Les canaux où j’irai sans peur
Me noyer

Une main sur l’épaule nue
La vie passa tu m’as aimé
Je n’ai rien vu

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02/05/2008

Auschwitz

Auschwitz est un escalier rouge
Huit marches rouges pour l’enfer
Vestiaires rouges

Les moins que rien moins qu’une mère
Les moins qu’orphelins sous la terre
Les moins qu’humains

Les petits pas ont la mémoire
Petits pas au petit matin
Vestiaires noirs.

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17/04/2008

Enfance

Voyez-vous l'ombre sous ses yeux
Sous ses beaux yeux, voici le temps
Qui mousse un peu

A peine. Un jardin d'enfant
A peine. Quelques printemps
Le sentier noir

Tes petits pas sur les graviers
Ta main que j'effleure au hasard
Tes petits pieds.

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11/03/2008

Des oranges en février

Des oranges en février
Entre la terre et la mer
Des palmiers

Des maisons d’os et de chair
Le gothique et la lumière
La Rambla

On frémit on s’abandonne
A la douceur de tes bras
Barcelone

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18/11/2007

A la fin.

J'avance un peu mais peu importe
Je sens déjà que vient la fin
Elle m'emporte

Elle m'emporte et c'est en vain
Que je résiste encore enfin
J'ouvre ma porte

Il fait très froid sur ton chemin
ô saison, très froid, à la fin
L'hiver m'emporte.

14:20 Publié dans Poésie. | Lien permanent | Commentaires (0)

17/11/2007

Là-haut.

Dans l'air le froufrou des oiseaux
Ailes d'argent sous l'or des cieux
Vastes troupeaux,

S'en vont là-haut parmi les Dieux
Pareils à des anges de feu
Sous les orages,

Plus haut, toujours plus haut là-bas
Où moutonnent quelques nuages,
Je reste en bas.

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11/11/2007

Jeune et poilu.

Dessous les champs des forçâts
On dort en chien de fusil
Pauvre soldat

J’ai vingt ans, tombé ici
Inconnu pour l’ennemi
Et pour la France

Je serre ma baïonnette
Près de mon cœur en silence
Pauvre squelette.

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09/11/2007

Nuit.

Dans ma nuit quelques clous d’argent
Scintillent attachant au ciel
Le firmament

La lune est un croissant de miel
Doré et roux ainsi qu’ Uriel
Aux bras de feu

Dans ma nuit je ne vois que toi
Les étoiles sont dans tes yeux
Tout près de moi.

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04/11/2007

A Camille (?)

Ces tombes grises aux noms évaporés
Dessous dans leurs armures blanches
Des morts qu’on a laissés

Dans l’océan livide c’est dimanche
Tandis que pourrit sous la planche
Une très jeune fille

Sur le marbre mangé par les hivers
Une date, un prénom : Camille.
Aux enfers.

 

Tombe abandonnée d’une jeune fille morte à 17 ans Cimetière de N.

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30/10/2007

Les pas. (seconde mouture).

Lorsque tous les matins se traînent
Tout au fond de ce lit glacé
Comme la Seine

Lorsque les pas sont fatigués
Toujours d’user les mêmes pieds
Les mêmes rues

Lorsque le soir a ses humeurs
Quelques chagrins qui se sont tus
J’ai peur.

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28/10/2007

Tu fais la gueule.

J'ai nappé la table d'orange
Dressé quelques couverts vermeils
Pour toi mon ange,

Et chaque assiette à sa chandelle
Le vin une robe vermeille
Comme tes lèvres,

Le triste soir quand on est seul
Jolies prunelles qui font grève
Tu fais la gueule.

21:02 Publié dans Poésie. | Lien permanent | Commentaires (0)

21/10/2007

Les pas.

Lorsque tous les matins se traînent
Tout au fond de ce lit glacé
Comme la Seine

Lorsque les pas sont fatigués
Toujours d’user les mêmes pieds
Les mêmes rues

Dans ce miroir sombre et hautain
Oui, toujours ce même inconnu
Qui crie en vain.

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19/10/2007

La nuit.

C’est le jour qu’on éteint
A peine un souffle
Enfin

Le drap qui emmitoufle
Pieds et pantoufles
Aussi

J’irai dans tes faubourgs
Ma belle nuit
D’amour

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16/10/2007

Lit.

Ce matin est pénible, mon lit
Tyran déguisé en linceul
Gémit,

J’y suis toujours un peu trop seul
Chaque matin porte le deuil
De toi,

Parfois une ombre que j’effeuille
Me froisse un peu entre ses doigts
Comme une feuille.

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14/10/2007

Fier.

Fier, le refrain d’un autre
Aux oreilles de nulle part
A qui la faute ?

A voir à peine
Le long sommet des lys
Je t’aime

Fier au petit soir
Fumeux quelques cigares
Quelques cendres

A peine sur l’isthme
De ta voix
Quelques cordes en rappel

Fier puisque demain
Il me semble
Tout s’éteint

La note incertaine
Infidèle
Sereine.

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13/10/2007

Origine du monde.

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12/10/2007

Octobre.

Octobre bredouillant septembre
Matin glacé, soleil d'été
Fossé d'ambre

Que cherches-tu dans ces forêts
L'ombre amère des jeunes années
Qui nous blesse ?

Parmi les feuilles un peu folles
Regarde bien, elle s'envole
Ta jeunesse.

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10/10/2007

Le diable.

J'ai embrassé le diable et vous ?
Il suffit de baisser la tête
Et les genoux,

Il faut laisser quelques miettes
Quelques remords dans la tempête
Pour le Bon Dieu,

Dormir comme tout un chacun
Ne rien voir et fermer les yeux
Chaque matin.

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Bohème.

Enrubanné sur le trottoir
Il s’endort dans son manteau noir
Comme un enfant,

Il n’a plus de nom, plus d’espoir
Sous le soleil aléatoire
De ses vingt ans,

Sa bouche veut encore boire
A la jeunesse et à la gloire.
Tout fout le camp !

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07/10/2007

Miroir

Celui-là dans ce miroir
Aux yeux cruels, aux yeux gris
Sans espoir

Celui qui ne voit midi
De son triste après-midi
Comme un leurre

C’est toi, c’est moi, c’est la nuit
Les belles années que l’on pleure
Tout s’enfuit.

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29/09/2007

Conversation sur le zinc.

C’est que, c’est ça presque, heu, enfin
Pas facile à, non pas facile
Ben quoi, hein ?

C’est face enfin peut-être pile
C’est ça, tu sais, si ! Inutile
Je sais plus…

Mais oui, d’accord quoi, t’es trop bon !
Où ça ? Pourquoi pas, dans ma rue…
Pauvre con.

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28/09/2007

Au 77.

Ce quartier : un vieux porche vert
Les murs que la vigne rongeait
Toi derrière,

La Cour des Miracles en été
Un caddie blanc abandonné
Bruits de vaisselle,

Tout près, très loin, grondait la ville
des cris, des klaxons imbéciles
Comme un rappel.

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27/09/2007

Flamme.

Regarde et l'espoir est passé
Comme un enfant et l'innocence
Et un baiser,

Tous disparus : Amours, enfance,
Amis ; dans le brasier où danse
La seule flamme,

Toi seule que mes longs silences
Ne surent éreinter, ô mon âme
Ce fut ma chance.

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25/09/2007

Ophélia.

Matin brumeux, l’air est humide
Si jeune est belle infiniment
Sans une ride

Elle va les mains sagement
Sur son sein, son visage est blanc
Parmi les fleurs

Ses lèvres ne dessinent pas
Un doux sourire, elle se meurt
Elle se noie.

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16/09/2007

T...

Tes trottoirs aux pavés merdeux
Encombrés de bennes en plastique
Et de boeufs,

Bordés de maisons asthmatiques
Aux fenêtres apoplectiques
Aux vieux parpaings

Tes remparts qui nous emprisonnent
Retiennent rumeurs et potins
Tes cloches sonnent.

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14/09/2007

Gare.

Un café rêve sur le zinc
Et sa maîtresse broie du noir
J'en suis dingue,

Elle est belle comme un hasard
Un train, maudit train, rentre en gare
C'est le sien,

Son café noir ne rêve plus
Il est froid ainsi qu'un matin
Superflu.

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13/09/2007

Septembre.

Septembre et tout s'enfuit déjà
Les enfants sont plus grands, plus sombres
Plus loins, je crois

Ils s'éloignent dans la pénombre
Leur regard est celui des ombres
Des inconnus,

De la multitude qui danse
De celle qui sourit et tue
En silence.

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04/09/2007

Ça se termine ?

Ça se termine ? Crépuscule
Les repas sont froids, silencieux
Chacun sa bulle,

Bruits de fourchettes, au fond des yeux
Difficile ce mot : adieu
On aime plus,

Tes pas, ta voix sont anonymes
Dans ma maison une inconnue
Ça se termine.

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26/08/2007

Adieu.

Je me suis retourné une dernière fois
Et voir tous ces chemins mille fois parcourus
Et voir toutes ces croix,

Vous êtes morts je crois, je ne vous aime plus
Vos rêves, vos enfants, vos amours, inconnus
Ne m'intéressent pas

Vagues silhouettes noires, et froides et silencieuses
Au bord de mes fossés, vous me tendez les bras
Entendez-vous ? Entendez-vous ?
C'est votre tombe que je creuse.

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24/08/2007

Berceuse pour les petits d'hommes.

Une nuit pareille au jour
Sous la lune aimable comme
Un abat-jour,

Dormez, dormez petits d’hommes
Qu’accompagnent votre somme
Des rêves doux,

Que ronfle votre innocence
Le monde est peuplé de fous
Silence.

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22/08/2007

Tout est calme.

Tout est calme, apaisé et sage
Un gâteau, quarante bougies
D'autres rivages,

Mes cheveux sont devenus gris
Mes rêves ont des couleurs, mes nuits
Sont polychromes,

Et si j'ai franchi le mitan
Je vais descendre comme un môme
L'autre versant.

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20/08/2007

Marie.

Tu me saoules matin et soir
Tu parles, tu chantes, tu cries
Mais quand tu pars,

Il est bien triste mon logis
Je te cherche, j’entends les bruits
De tes absences,

Mon petit ange aux pas menus
Je m’abîme dans tes silences
Quand reviens-tu ?

 

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12/08/2007

Grosse chaleur.

Couchée sur les tommettes rouges
Tes yeux gris fixent le plafond
Rien ne bouge,

Béziers dort ; je cherche à tâtons
Une jambe, un visage, un nom
Une inconnue,

Sur le sol frais où tu reposes
Tes bras, tes jambes à demi-nus
Prennent des poses.

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08/08/2007

Une ombre.

Tout à l'heure une ombre charmante
Dans l'air, déposait le jasmin
Et la menthe,

le jour frissonnait son matin
Elle passait dans ce jardin
Comme un ange,

Pour disparaître tout à fait
Dans un froufrou de roses blanches
Et de genêts.

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04/08/2007

Idées noires.

Ce matin sous mon lit, cafard
Rampe, idée noire et souvenir
Coup de rasoir,

Vie qui tremble, au hasard je tire
Sur des visages froids, soupirs
Déjà le droit,

Mon pied par terre fait gémir
Ce parquet trop vieux et trop froid
Gauche, c’est pire.

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28/07/2007

Frisonnes.

O Frisonnes qui frissonnaient
Chaque matin dans l'herbe tendre
Et épicée,

Broutez, broutez, sans plus attendre,
Que votre lait et votre viande
Soient délectables,

Nous irons au banquet ensemble
Sur ma chaise, sur votre table
Déjà j'en tremble.

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20/07/2007

Puisque mes jours...

Puisque mes jours, une illusion
S’étirent et s’étirent au-delà
De la raison,
 
Puisque mes amis, ici bas
(le dernier est mort dans mes bras)
S’en sont allés,
 
Puisque mon cher amour a fui
Vaincu, brisé par les années
Et par la vie,
 
Puisque l’enfant que j’avais fait
Mon bel enfant, s’est envolé
Un peu trop loin,
 
Viens me prendre, ô déesse noire
Je veux quitter ce long chemin
Pour tes longs soirs.


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16/07/2007

Sur la pointe des pieds.

Ô jeunesse comme la mer
Tu ne meurs jamais tout à fait
Tu sais te taire,

Va-t'en sur la pointe des pieds
Retire-toi, c'est la marée
Des belles choses,

Mais laisse dans le creux des vagues
Des amours à grignoter, j'ose :
Sur le sable.

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11/07/2007

Vie.

Sombre dédale
la vie est belle
Que dalle !

Elle étincelle
Elle interpelle
mais quoi ?

Belle ? ah non !
Mais c'est ma foi
La mienne.

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08/07/2007

Métropolitain.

On sue par-dessus mon épaule
Tout crie, tout tremble, tout frissonne
Quelqu’un me frôle

Les regards sont dolents et mornes
Une seule saison : l’automne
Dans ces wagons

Une enfant lit du Baudelaire
J’aime Rimbaud ; c’est ma station
Denfert.

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04/07/2007

Que sont mes amis...

Ou sont tous mes amis : des ombres
Ceux qui toujours devaient m'aimer
Aux heures sombres,

Envolés, disparus, je cours
Après ces visages, au long cours
Tout nous sépare

Je ne sais plus rien de vous
Ni vos peines, ni vos espoirs
Qui êtes-vous ?

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01/07/2007

Contre Ana.

Ana, je vois tes os
Tes côtes, je les compte
Ton dos

Décharné, il raconte
Tes démons qui s’affrontent
Qui crient

Ana cette inconnue
Autrefois si jolie.
Et nue.

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29/06/2007

Silence.

Silence, un miroir me remplace
J’ai beau tourner le dos, je vois
Dans cette glace

Quelque chose qui n’est pas moi
Le regard des autres, je crois
S’est incrusté,

Sous ces rides, c’est ma jeunesse
Qui froisse comme du papier
A lettres.

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27/06/2007

Nancy : les Trois-Maisons.

Nancy, la joyeuse Lorraine
De ces rues anciennes chargées
D’or et de bennes,

Un quartier seul m’avait laissé
Le souvenir d’un long baiser
Les « Trois-Maisons »,

T’en souvient-il du porche vert
C’est alors que nous nous aimions
Juste derrière.

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21/06/2007

Un rêve.

Le matin emprunt de toi
un parfum particulier
j'entrevois,

un rêve sur l'oreiller
celui que j'avais rêvé
chaque jour :

chaque nuit m'ensevelir
au berceau de tes bras pour
m'endormir.

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16/06/2007

Chat noir.

Dans un fossé froid, un chat meurt
De froid ; l'hiver était à l'heure
L'heure d'hiver,

Et son poil est comme son coeur
Raide et sale et froid, quel malheur
C'est un chat noir,

Sous la lune, il gémit un peu
On ne voit que ses yeux, ce soir,
Il était vieux.

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14/06/2007

Vers l'inconnu.

Litanie des jours vides et creux
Litanie : on sonne la charge
On change un peu,

Qu’importe, à la fin du voyage
On devra laisser nos bagages
Sur cette rive,

Et partir, comme un enfant nu
Doucement prendre sa dérive
Vers l’inconnu.

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10/06/2007

Ville.

Ce désert des cœurs
A marée basse
Le sable et la peur

Entre ces tours fugaces
Ces géants qui agacent
Les nuages

Nous marchons, solitaires
Dans ce seul paysage
Pénitentiaire.

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09/06/2007

Au revoir.

La peste... et les enfants s'en vont
Ministère et immigration
Au revoir

Les enfants ; des charters attendent
Le petit homme n'est pas tendre
Au revoir

Les enfants ; vos chaises et l'absence
Votez, votez, votez, silence
Au revoir les enfants.

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03/06/2007

De l'amour.

Doux visage, bel amour
Renverse les murs gris
De mes jours,

Adieu, ô nostalgie
Rêves encombrants, mélancolie
Dehors !

De l’amour, il le faut
De l’amour plus encore
Que des mots.

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25/05/2007

Autrefois.

La joie simple des vieilles gens
Derrière la fenêtre en bois
Quelques enfants,

Dans la rue, chantent à pleine voix
Une comptine d'autrefois
Les vieux aussi,

Un beau sourire dans les yeux
Cette jeunesse qui revit
Un petit peu.

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21/05/2007

Flamme.

Ombres, dédales
Parfois tes yeux
Se voilent,

J'y vois les cieux
Même tes bleus
A l'âme,

Dans ton regard
La douce flamme
Mon phare.

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17/05/2007

Quelques fleurs.

Elle dort pourtant
A l’ombre de ces roses
Rouge sang,
 
Sous cette dalle close
Puisqu’il faut que repose
Quelques cendres.
 
Laissez ô promeneurs
Entre deux baisers tendres
Quelques fleurs.
                                                      
 
                                                                
                                                                    A ma grand-mère.


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15/05/2007

En mai.

Tout frissonne, là, dans ma tête
Tout, même la rumeur des rues
Me fait la fête,

Tout est mai, les filles inconnues
Celle-la sur cette avenue
C’est toi peut-être ?

Tout frissonne dans cette ville
Ton souffle, tes pas, tout ton être
Va t’en Avril.

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13/05/2007

Premiers feux.

Il vente, il pleut quelques espoirs
Que Mai soulage un peu la terre
En arrosoir,

Tout est sec, tout craque, misère
L'eau ruisselle dans le tonnerre
Et le fracas,

La terre ne boit rien ou peu
Chacun sait que demain viendra
Les premiers feux.

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11/05/2007

Dans tes pas.

Mes pas dans tes pas, dans tes traces
J'ai reconnu tous tes chemins
Tous tes espaces,

Cheminé au petit matin
Rue Claudot et Henri Déglin
Rue Michelet,

Et je t'ai vu, mains dans le dos
Caha-cahin, tu souriais
Incognito.

                                   
A mon Grand-Père.

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09/05/2007

Hommage à ma chemise mao.

Ma chemise de calicot
Flétrie au nom de la percale
Adieu Mao,

M'avait fait plus qu'un très long bail
Du dandy à l'épouvantail
Et si fidèle,

Tu la condamnas aux chiffons
Aux bas travaux perpétuels
Aux tristes haillons.

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07/05/2007

Parfum de 1976.

Cette odeur, parfum de la terre
A fait se lever quelques spectres
Du cimetière,

Dans les champs roux, journées champêtres
Chemins de mousse sous les hêtres
Et longues siestes,

Les femmes ont des chapeaux de paille
Elles fument des cigarettes
Les enfants bâillent.

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05/05/2007

Deuil.

Comme un lac sous tes ailes froides
Jamais je n'ouvrirai ma gueule
La dérobade,

Le hasard était un linceul
Et toujours tu portais le deuil
De nos amours,

Mais Dieu comme tu étais triste
Dans la banalité des jours
Un air sinistre.

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04/05/2007

Lundi matin.

Ainsi nous serons tout le monde
Tout le monde ? C'est trois fois rien
Dans cette ronde,

Nous serons voisin du voisin
Tout commence lundi matin
Ma douce France,

Puisqu'il faut devenir anglais
Que les pauvres et leur engeance
Aillent crever.

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Mai.

Au mois de mai de mes amours
Au mois de mai qu'il faisait bon
Et clair le jour,

Quand j'allais par inclinaison
Cueillir à la tendre saison
Quelques printemps,

Il m'en souvient, mais l'horizon
Portait les embruns frissonnants
D'autres saisons.

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02/05/2007

Place Stanislas. (Nancy)

Avril, tout doucement réchauffe
Nos amours dessous leur manteau
Elles s'échauffent,

Les petits matins sont plus chauds
On chante et on parle plus haut
L'espoir au corps,

Je foule tes pavés brillants
Belle place aux fontaines d'or
Et d'argent.

20:30 Publié dans Poésie. | Lien permanent | Commentaires (0)

01/05/2007

Cendres.

Parfois sous la voûte des humbles
Dire les choses sans blesser
N'est pas si simple,

Mon coeur souvent voudrait parler
Il manque de mots pour aimer
Ou se défendre,

Tant pis et puisque rien n'apaise
Nous sommes du pain et des cendres
Et de la glaise.

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30/04/2007

Le sentier noir.

Sur nos chemins isolés
L'un, l'autre, sous le même orage
Le même été,

Si proches et solitaires à l'âge
Où l'on niait l'autre rivage
Le sentier noir,

Nous marchions dans l'allégresse
Tandis que filait vers le soir
Notre jeunesse.

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