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11/11/2007

Jeune et poilu.

Dessous les champs des forçâts
On dort en chien de fusil
Pauvre soldat

J’ai vingt ans, tombé ici
Inconnu pour l’ennemi
Et pour la France

Je serre ma baïonnette
Près de mon cœur en silence
Pauvre squelette.

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09/11/2007

Nuit.

Dans ma nuit quelques clous d’argent
Scintillent attachant au ciel
Le firmament

La lune est un croissant de miel
Doré et roux ainsi qu’ Uriel
Aux bras de feu

Dans ma nuit je ne vois que toi
Les étoiles sont dans tes yeux
Tout près de moi.

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04/11/2007

A Camille (?)

Ces tombes grises aux noms évaporés
Dessous dans leurs armures blanches
Des morts qu’on a laissés

Dans l’océan livide c’est dimanche
Tandis que pourrit sous la planche
Une très jeune fille

Sur le marbre mangé par les hivers
Une date, un prénom : Camille.
Aux enfers.

 

Tombe abandonnée d’une jeune fille morte à 17 ans Cimetière de N.

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30/10/2007

Les pas. (seconde mouture).

Lorsque tous les matins se traînent
Tout au fond de ce lit glacé
Comme la Seine

Lorsque les pas sont fatigués
Toujours d’user les mêmes pieds
Les mêmes rues

Lorsque le soir a ses humeurs
Quelques chagrins qui se sont tus
J’ai peur.

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28/10/2007

Tu fais la gueule.

J'ai nappé la table d'orange
Dressé quelques couverts vermeils
Pour toi mon ange,

Et chaque assiette à sa chandelle
Le vin une robe vermeille
Comme tes lèvres,

Le triste soir quand on est seul
Jolies prunelles qui font grève
Tu fais la gueule.

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21/10/2007

Les pas.

Lorsque tous les matins se traînent
Tout au fond de ce lit glacé
Comme la Seine

Lorsque les pas sont fatigués
Toujours d’user les mêmes pieds
Les mêmes rues

Dans ce miroir sombre et hautain
Oui, toujours ce même inconnu
Qui crie en vain.

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19/10/2007

La nuit.

C’est le jour qu’on éteint
A peine un souffle
Enfin

Le drap qui emmitoufle
Pieds et pantoufles
Aussi

J’irai dans tes faubourgs
Ma belle nuit
D’amour

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16/10/2007

Lit.

Ce matin est pénible, mon lit
Tyran déguisé en linceul
Gémit,

J’y suis toujours un peu trop seul
Chaque matin porte le deuil
De toi,

Parfois une ombre que j’effeuille
Me froisse un peu entre ses doigts
Comme une feuille.

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14/10/2007

Fier.

Fier, le refrain d’un autre
Aux oreilles de nulle part
A qui la faute ?

A voir à peine
Le long sommet des lys
Je t’aime

Fier au petit soir
Fumeux quelques cigares
Quelques cendres

A peine sur l’isthme
De ta voix
Quelques cordes en rappel

Fier puisque demain
Il me semble
Tout s’éteint

La note incertaine
Infidèle
Sereine.

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13/10/2007

Origine du monde.

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20:55 Publié dans Poésie. | Lien permanent | Commentaires (0)

12/10/2007

Octobre.

Octobre bredouillant septembre
Matin glacé, soleil d'été
Fossé d'ambre

Que cherches-tu dans ces forêts
L'ombre amère des jeunes années
Qui nous blesse ?

Parmi les feuilles un peu folles
Regarde bien, elle s'envole
Ta jeunesse.

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10/10/2007

Le diable.

J'ai embrassé le diable et vous ?
Il suffit de baisser la tête
Et les genoux,

Il faut laisser quelques miettes
Quelques remords dans la tempête
Pour le Bon Dieu,

Dormir comme tout un chacun
Ne rien voir et fermer les yeux
Chaque matin.

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Bohème.

Enrubanné sur le trottoir
Il s’endort dans son manteau noir
Comme un enfant,

Il n’a plus de nom, plus d’espoir
Sous le soleil aléatoire
De ses vingt ans,

Sa bouche veut encore boire
A la jeunesse et à la gloire.
Tout fout le camp !

13:45 Publié dans Poésie. | Lien permanent | Commentaires (0)

07/10/2007

Miroir

Celui-là dans ce miroir
Aux yeux cruels, aux yeux gris
Sans espoir

Celui qui ne voit midi
De son triste après-midi
Comme un leurre

C’est toi, c’est moi, c’est la nuit
Les belles années que l’on pleure
Tout s’enfuit.

18:50 Publié dans Poésie. | Lien permanent | Commentaires (0)

29/09/2007

Conversation sur le zinc.

C’est que, c’est ça presque, heu, enfin
Pas facile à, non pas facile
Ben quoi, hein ?

C’est face enfin peut-être pile
C’est ça, tu sais, si ! Inutile
Je sais plus…

Mais oui, d’accord quoi, t’es trop bon !
Où ça ? Pourquoi pas, dans ma rue…
Pauvre con.

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28/09/2007

Au 77.

Ce quartier : un vieux porche vert
Les murs que la vigne rongeait
Toi derrière,

La Cour des Miracles en été
Un caddie blanc abandonné
Bruits de vaisselle,

Tout près, très loin, grondait la ville
des cris, des klaxons imbéciles
Comme un rappel.

23:25 Publié dans Poésie. | Lien permanent | Commentaires (0)

27/09/2007

Flamme.

Regarde et l'espoir est passé
Comme un enfant et l'innocence
Et un baiser,

Tous disparus : Amours, enfance,
Amis ; dans le brasier où danse
La seule flamme,

Toi seule que mes longs silences
Ne surent éreinter, ô mon âme
Ce fut ma chance.

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25/09/2007

Ophélia.

Matin brumeux, l’air est humide
Si jeune est belle infiniment
Sans une ride

Elle va les mains sagement
Sur son sein, son visage est blanc
Parmi les fleurs

Ses lèvres ne dessinent pas
Un doux sourire, elle se meurt
Elle se noie.

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16/09/2007

T...

Tes trottoirs aux pavés merdeux
Encombrés de bennes en plastique
Et de boeufs,

Bordés de maisons asthmatiques
Aux fenêtres apoplectiques
Aux vieux parpaings

Tes remparts qui nous emprisonnent
Retiennent rumeurs et potins
Tes cloches sonnent.

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14/09/2007

Gare.

Un café rêve sur le zinc
Et sa maîtresse broie du noir
J'en suis dingue,

Elle est belle comme un hasard
Un train, maudit train, rentre en gare
C'est le sien,

Son café noir ne rêve plus
Il est froid ainsi qu'un matin
Superflu.

21:05 Publié dans Poésie. | Lien permanent | Commentaires (0)

13/09/2007

Septembre.

Septembre et tout s'enfuit déjà
Les enfants sont plus grands, plus sombres
Plus loins, je crois

Ils s'éloignent dans la pénombre
Leur regard est celui des ombres
Des inconnus,

De la multitude qui danse
De celle qui sourit et tue
En silence.

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04/09/2007

Ça se termine ?

Ça se termine ? Crépuscule
Les repas sont froids, silencieux
Chacun sa bulle,

Bruits de fourchettes, au fond des yeux
Difficile ce mot : adieu
On aime plus,

Tes pas, ta voix sont anonymes
Dans ma maison une inconnue
Ça se termine.

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26/08/2007

Adieu.

Je me suis retourné une dernière fois
Et voir tous ces chemins mille fois parcourus
Et voir toutes ces croix,

Vous êtes morts je crois, je ne vous aime plus
Vos rêves, vos enfants, vos amours, inconnus
Ne m'intéressent pas

Vagues silhouettes noires, et froides et silencieuses
Au bord de mes fossés, vous me tendez les bras
Entendez-vous ? Entendez-vous ?
C'est votre tombe que je creuse.

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24/08/2007

Berceuse pour les petits d'hommes.

Une nuit pareille au jour
Sous la lune aimable comme
Un abat-jour,

Dormez, dormez petits d’hommes
Qu’accompagnent votre somme
Des rêves doux,

Que ronfle votre innocence
Le monde est peuplé de fous
Silence.

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22/08/2007

Tout est calme.

Tout est calme, apaisé et sage
Un gâteau, quarante bougies
D'autres rivages,

Mes cheveux sont devenus gris
Mes rêves ont des couleurs, mes nuits
Sont polychromes,

Et si j'ai franchi le mitan
Je vais descendre comme un môme
L'autre versant.

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20/08/2007

Marie.

Tu me saoules matin et soir
Tu parles, tu chantes, tu cries
Mais quand tu pars,

Il est bien triste mon logis
Je te cherche, j’entends les bruits
De tes absences,

Mon petit ange aux pas menus
Je m’abîme dans tes silences
Quand reviens-tu ?

 

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12/08/2007

Grosse chaleur.

Couchée sur les tommettes rouges
Tes yeux gris fixent le plafond
Rien ne bouge,

Béziers dort ; je cherche à tâtons
Une jambe, un visage, un nom
Une inconnue,

Sur le sol frais où tu reposes
Tes bras, tes jambes à demi-nus
Prennent des poses.

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08/08/2007

Une ombre.

Tout à l'heure une ombre charmante
Dans l'air, déposait le jasmin
Et la menthe,

le jour frissonnait son matin
Elle passait dans ce jardin
Comme un ange,

Pour disparaître tout à fait
Dans un froufrou de roses blanches
Et de genêts.

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04/08/2007

Idées noires.

Ce matin sous mon lit, cafard
Rampe, idée noire et souvenir
Coup de rasoir,

Vie qui tremble, au hasard je tire
Sur des visages froids, soupirs
Déjà le droit,

Mon pied par terre fait gémir
Ce parquet trop vieux et trop froid
Gauche, c’est pire.

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