28/07/2007
Frisonnes.
O Frisonnes qui frissonnaient
Chaque matin dans l'herbe tendre
Et épicée,
Broutez, broutez, sans plus attendre,
Que votre lait et votre viande
Soient délectables,
Nous irons au banquet ensemble
Sur ma chaise, sur votre table
Déjà j'en tremble.
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20/07/2007
Puisque mes jours...
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16/07/2007
Sur la pointe des pieds.
Ô jeunesse comme la mer
Tu ne meurs jamais tout à fait
Tu sais te taire,
Va-t'en sur la pointe des pieds
Retire-toi, c'est la marée
Des belles choses,
Mais laisse dans le creux des vagues
Des amours à grignoter, j'ose :
Sur le sable.
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11/07/2007
Vie.
Sombre dédale
la vie est belle
Que dalle !
Elle étincelle
Elle interpelle
mais quoi ?
Belle ? ah non !
Mais c'est ma foi
La mienne.
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08/07/2007
Métropolitain.
On sue par-dessus mon épaule
Tout crie, tout tremble, tout frissonne
Quelqu’un me frôle
Les regards sont dolents et mornes
Une seule saison : l’automne
Dans ces wagons
Une enfant lit du Baudelaire
J’aime Rimbaud ; c’est ma station
Denfert.
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04/07/2007
Que sont mes amis...
Ou sont tous mes amis : des ombres
Ceux qui toujours devaient m'aimer
Aux heures sombres,
Envolés, disparus, je cours
Après ces visages, au long cours
Tout nous sépare
Je ne sais plus rien de vous
Ni vos peines, ni vos espoirs
Qui êtes-vous ?
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01/07/2007
Contre Ana.
Ana, je vois tes os
Tes côtes, je les compte
Ton dos
Décharné, il raconte
Tes démons qui s’affrontent
Qui crient
Ana cette inconnue
Autrefois si jolie.
Et nue.
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29/06/2007
Silence.
Silence, un miroir me remplace
J’ai beau tourner le dos, je vois
Dans cette glace
Quelque chose qui n’est pas moi
Le regard des autres, je crois
S’est incrusté,
Sous ces rides, c’est ma jeunesse
Qui froisse comme du papier
A lettres.
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27/06/2007
Nancy : les Trois-Maisons.
Nancy, la joyeuse Lorraine
De ces rues anciennes chargées
D’or et de bennes,
Un quartier seul m’avait laissé
Le souvenir d’un long baiser
Les « Trois-Maisons »,
T’en souvient-il du porche vert
C’est alors que nous nous aimions
Juste derrière.
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21/06/2007
Un rêve.
Le matin emprunt de toi
un parfum particulier
j'entrevois,
un rêve sur l'oreiller
celui que j'avais rêvé
chaque jour :
chaque nuit m'ensevelir
au berceau de tes bras pour
m'endormir.
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16/06/2007
Chat noir.
Dans un fossé froid, un chat meurt
De froid ; l'hiver était à l'heure
L'heure d'hiver,
Et son poil est comme son coeur
Raide et sale et froid, quel malheur
C'est un chat noir,
Sous la lune, il gémit un peu
On ne voit que ses yeux, ce soir,
Il était vieux.
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14/06/2007
Vers l'inconnu.
Litanie des jours vides et creux
Litanie : on sonne la charge
On change un peu,
Qu’importe, à la fin du voyage
On devra laisser nos bagages
Sur cette rive,
Et partir, comme un enfant nu
Doucement prendre sa dérive
Vers l’inconnu.
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10/06/2007
Ville.
Ce désert des cœurs
A marée basse
Le sable et la peur
Entre ces tours fugaces
Ces géants qui agacent
Les nuages
Nous marchons, solitaires
Dans ce seul paysage
Pénitentiaire.
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09/06/2007
Au revoir.
La peste... et les enfants s'en vont
Ministère et immigration
Au revoir
Les enfants ; des charters attendent
Le petit homme n'est pas tendre
Au revoir
Les enfants ; vos chaises et l'absence
Votez, votez, votez, silence
Au revoir les enfants.
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03/06/2007
De l'amour.
Doux visage, bel amour
Renverse les murs gris
De mes jours,
Adieu, ô nostalgie
Rêves encombrants, mélancolie
Dehors !
De l’amour, il le faut
De l’amour plus encore
Que des mots.
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25/05/2007
Autrefois.
La joie simple des vieilles gens
Derrière la fenêtre en bois
Quelques enfants,
Dans la rue, chantent à pleine voix
Une comptine d'autrefois
Les vieux aussi,
Un beau sourire dans les yeux
Cette jeunesse qui revit
Un petit peu.
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21/05/2007
Flamme.
Ombres, dédales
Parfois tes yeux
Se voilent,
J'y vois les cieux
Même tes bleus
A l'âme,
Dans ton regard
La douce flamme
Mon phare.
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17/05/2007
Quelques fleurs.
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15/05/2007
En mai.
Tout frissonne, là, dans ma tête
Tout, même la rumeur des rues
Me fait la fête,
Tout est mai, les filles inconnues
Celle-la sur cette avenue
C’est toi peut-être ?
Tout frissonne dans cette ville
Ton souffle, tes pas, tout ton être
Va t’en Avril.
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13/05/2007
Premiers feux.
Il vente, il pleut quelques espoirs
Que Mai soulage un peu la terre
En arrosoir,
Tout est sec, tout craque, misère
L'eau ruisselle dans le tonnerre
Et le fracas,
La terre ne boit rien ou peu
Chacun sait que demain viendra
Les premiers feux.
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11/05/2007
Dans tes pas.
Mes pas dans tes pas, dans tes traces
J'ai reconnu tous tes chemins
Tous tes espaces,
Cheminé au petit matin
Rue Claudot et Henri Déglin
Rue Michelet,
Et je t'ai vu, mains dans le dos
Caha-cahin, tu souriais
Incognito.
A mon Grand-Père.
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09/05/2007
Hommage à ma chemise mao.
Ma chemise de calicot
Flétrie au nom de la percale
Adieu Mao,
M'avait fait plus qu'un très long bail
Du dandy à l'épouvantail
Et si fidèle,
Tu la condamnas aux chiffons
Aux bas travaux perpétuels
Aux tristes haillons.
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07/05/2007
Parfum de 1976.
Cette odeur, parfum de la terre
A fait se lever quelques spectres
Du cimetière,
Dans les champs roux, journées champêtres
Chemins de mousse sous les hêtres
Et longues siestes,
Les femmes ont des chapeaux de paille
Elles fument des cigarettes
Les enfants bâillent.
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05/05/2007
Deuil.
Comme un lac sous tes ailes froides
Jamais je n'ouvrirai ma gueule
La dérobade,
Le hasard était un linceul
Et toujours tu portais le deuil
De nos amours,
Mais Dieu comme tu étais triste
Dans la banalité des jours
Un air sinistre.
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04/05/2007
Lundi matin.
Ainsi nous serons tout le monde
Tout le monde ? C'est trois fois rien
Dans cette ronde,
Nous serons voisin du voisin
Tout commence lundi matin
Ma douce France,
Puisqu'il faut devenir anglais
Que les pauvres et leur engeance
Aillent crever.
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Mai.
Au mois de mai de mes amours
Au mois de mai qu'il faisait bon
Et clair le jour,
Quand j'allais par inclinaison
Cueillir à la tendre saison
Quelques printemps,
Il m'en souvient, mais l'horizon
Portait les embruns frissonnants
D'autres saisons.
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02/05/2007
Place Stanislas. (Nancy)
Avril, tout doucement réchauffe
Nos amours dessous leur manteau
Elles s'échauffent,
Les petits matins sont plus chauds
On chante et on parle plus haut
L'espoir au corps,
Je foule tes pavés brillants
Belle place aux fontaines d'or
Et d'argent.
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01/05/2007
Cendres.
Parfois sous la voûte des humbles
Dire les choses sans blesser
N'est pas si simple,
Mon coeur souvent voudrait parler
Il manque de mots pour aimer
Ou se défendre,
Tant pis et puisque rien n'apaise
Nous sommes du pain et des cendres
Et de la glaise.
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30/04/2007
Le sentier noir.
Sur nos chemins isolés
L'un, l'autre, sous le même orage
Le même été,
Si proches et solitaires à l'âge
Où l'on niait l'autre rivage
Le sentier noir,
Nous marchions dans l'allégresse
Tandis que filait vers le soir
Notre jeunesse.
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